drôle de noms
Publié : ven. 24 août 2012 12:03
bonjour,
voici un petit texte utilisé dans une de mes "chroniques", j'y parle surtout de quelques noms vernaculaires
Les botanistes utilisent le latin pour les noms scientifiques. Ces dénominations mettent en lumière soit le découvreur de la plante en question, une propriété morphologique, ou simplement en hommage à une personne chère. L'origine des noms vernaculaires (= noms communs) peut être plus obscure, d'autant plus qu'ils peuvent être variables d'une région à une autre pour une même plante. Ils sont en général tirés d'une utilisation, d'une caractéristique morphologique ou en rapport avec un saint du calendrier. Prenons en exemple une plante très courante, l'Anemone nemorosa : celle-ci peut se nommer anémone Sylvie, anémone sanguinaire, renoncule des bois, bassinet blanc, bassinet purpurin, fleur du vendredi saint, tourne-midi, casse-verres, senic… Bref, découvrir l'origine de ces noms peut vite s'avérer une croisade épique ! Voici donc une petite liste qui vous en donnera un petit aperçu.
- Lysimachia vulgaris : Lysimaque commune, elle était entre autre utilisée contre les contusions, d'où le nom de "casse-bosse" ou "perce-bosse".
- Origanum vulgare : Origan, elle se développe naturellement dans des sols assez secs, aromatique et condimentaire, cette plante est donc logiquement nommée "thym de berger".
- Ornithogalum pyrenaicum : Ornithogale des Pyrénées, on peut déguster les jeunes inflorescences comme des asperges, on la nomme alors "aspergette" ou "asperge des bois".
- Scrophularia nodosa : Scrofulaire noueuse, on utilisait anciennement les feuilles et les racines contre les tumeurs scrofuleuses aussi appelées écrouelles, c'est ainsi qu'on l'appelle aussi "herbe aux écrouelles".
- Stachys sylvatica : Epiaire des bois, lorsque l'on froisse ces feuilles, qui ressemblent fort à celles de l'ortie, il s'en dégage une odeur fétide, d'où le nom "d'ortie puante".
- Symphytum officinale : Consoude officinale, il existe beaucoup de noms pour cette plante : d'une part du fait de la forme de ses feuilles qui la font appelée "oreille de vache ou d'âne", ou "langue de vache". D'autre part, du fait de ses propriétés cicatrisantes et calmantes. En effet, les racines sont très efficaces pour soigner les coupures et autres blessures, on la nomme pour cela "herbe à la coupure" ou "herbe aux charpentiers".
- Valeriana officinalis : Valériane officinale, c'est une panacée dans le monde des plantes médicinales, c'est ainsi qu'elle s'appelle "guérit-tout" ou, une fois de plus, "herbe à la coupure". Mais cette plante attire fréquemment les chats et les excitent, il est normal alors de l'appeler "herbe aux chats". On lui donne également le nom d' "herbe à la femme sauvage", car dans certaines contrées on pensait faire apparaitre une fée sylvestre lorsque l'on glissait une poignée de feuilles dans sa poche.
- Tussilago farfara : Tussilage, "pas d'âne" ou "pas de cheval" du fait de la forme des feuilles, on la nomme également "filius ante patrem" (le fils avant le père) pour symboliser le fait que les fleurs apparaissent avant les feuilles.
- Tamus communis : Tamier commun, c'est une plante grimpante dont les fruits sont de petites grappes de baies rouges à maturité, mais celles-ci sont brûlantes et vomitives, c'est pourquoi on les nomme "raisin du diable" ou " vigne noire".
Ce ne sont que quelques exemples, si vous désirez poursuivre cette étude, munissez-vous de plusieurs livres. En effet, il faut aussi bien avoir sous la main une description de la plante, que ses différentes propriétés médicinales. Le folklore et les superstitions qui lui sont rattachées peuvent également être très utiles. Une excellente occupation pour les longues journées d'hiver…
voici un petit texte utilisé dans une de mes "chroniques", j'y parle surtout de quelques noms vernaculaires
Les botanistes utilisent le latin pour les noms scientifiques. Ces dénominations mettent en lumière soit le découvreur de la plante en question, une propriété morphologique, ou simplement en hommage à une personne chère. L'origine des noms vernaculaires (= noms communs) peut être plus obscure, d'autant plus qu'ils peuvent être variables d'une région à une autre pour une même plante. Ils sont en général tirés d'une utilisation, d'une caractéristique morphologique ou en rapport avec un saint du calendrier. Prenons en exemple une plante très courante, l'Anemone nemorosa : celle-ci peut se nommer anémone Sylvie, anémone sanguinaire, renoncule des bois, bassinet blanc, bassinet purpurin, fleur du vendredi saint, tourne-midi, casse-verres, senic… Bref, découvrir l'origine de ces noms peut vite s'avérer une croisade épique ! Voici donc une petite liste qui vous en donnera un petit aperçu.
- Lysimachia vulgaris : Lysimaque commune, elle était entre autre utilisée contre les contusions, d'où le nom de "casse-bosse" ou "perce-bosse".
- Origanum vulgare : Origan, elle se développe naturellement dans des sols assez secs, aromatique et condimentaire, cette plante est donc logiquement nommée "thym de berger".
- Ornithogalum pyrenaicum : Ornithogale des Pyrénées, on peut déguster les jeunes inflorescences comme des asperges, on la nomme alors "aspergette" ou "asperge des bois".
- Scrophularia nodosa : Scrofulaire noueuse, on utilisait anciennement les feuilles et les racines contre les tumeurs scrofuleuses aussi appelées écrouelles, c'est ainsi qu'on l'appelle aussi "herbe aux écrouelles".
- Stachys sylvatica : Epiaire des bois, lorsque l'on froisse ces feuilles, qui ressemblent fort à celles de l'ortie, il s'en dégage une odeur fétide, d'où le nom "d'ortie puante".
- Symphytum officinale : Consoude officinale, il existe beaucoup de noms pour cette plante : d'une part du fait de la forme de ses feuilles qui la font appelée "oreille de vache ou d'âne", ou "langue de vache". D'autre part, du fait de ses propriétés cicatrisantes et calmantes. En effet, les racines sont très efficaces pour soigner les coupures et autres blessures, on la nomme pour cela "herbe à la coupure" ou "herbe aux charpentiers".
- Valeriana officinalis : Valériane officinale, c'est une panacée dans le monde des plantes médicinales, c'est ainsi qu'elle s'appelle "guérit-tout" ou, une fois de plus, "herbe à la coupure". Mais cette plante attire fréquemment les chats et les excitent, il est normal alors de l'appeler "herbe aux chats". On lui donne également le nom d' "herbe à la femme sauvage", car dans certaines contrées on pensait faire apparaitre une fée sylvestre lorsque l'on glissait une poignée de feuilles dans sa poche.
- Tussilago farfara : Tussilage, "pas d'âne" ou "pas de cheval" du fait de la forme des feuilles, on la nomme également "filius ante patrem" (le fils avant le père) pour symboliser le fait que les fleurs apparaissent avant les feuilles.
- Tamus communis : Tamier commun, c'est une plante grimpante dont les fruits sont de petites grappes de baies rouges à maturité, mais celles-ci sont brûlantes et vomitives, c'est pourquoi on les nomme "raisin du diable" ou " vigne noire".
Ce ne sont que quelques exemples, si vous désirez poursuivre cette étude, munissez-vous de plusieurs livres. En effet, il faut aussi bien avoir sous la main une description de la plante, que ses différentes propriétés médicinales. Le folklore et les superstitions qui lui sont rattachées peuvent également être très utiles. Une excellente occupation pour les longues journées d'hiver…