Au jardin, forum de jardinage

Bonjour,

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Salut Huguette,

Ce reportage est très intéressant mais la première partie ne m'a pas convaincu, perso je pense qu'une hybridation de laboratoire vaut une hybridation naturelle, pour moi c'est kif kif bourricot!
Il n'y a aucune manipulation génétique, on voit juste que certaines variétés sont plus riches en nutriments que d'autres, on s'en aperçoit presqu'à l’œil quand on coupe une tomate à chair et une autre pleine de jus et de graines.

Par contre cela me parait être une évidence que les méthodes de culture influent grandement sur les nutriments contenus dans nos légumes.

Bonne journée @+++
Gé

Personnellement je pense également que les manipulations de laboratoire des grands lobys ont fait baisser les valeurs en nutriments des différents légumes et fruits que nous trouvons en grandes surfaces et que ce n'est pas seulement la façon de les cultiver qui changera quelque chose.

C'est pas nouveau, Pascal Poot avait fait des tests aussi, et pareil il avait des résultats stratosphériques. Lui attribuait ça à son type de culture (sans arrosage du tout, sans produit chimique, sans engrais). Mais sur le reportage y a un problème : les deux tests ne sont pas comparables. On a changé deux paramètres en même temps : le sol et la variété. Il aurait fallu faire une comparaison hybride/non hybride, les deux hors sol, ou les deux plein champ. Car le hors sol explique aussi cette pauvreté en nutriment.

L'industrie fait avant tout ce qui se vend, ce qui se conserve, et ce qui produit. Ce qui se vend, jusqu'à récemment, c'était des tomates uniformes, bien rouges, sans défaut. Le goût était secondaire, la nutrition n'en parlons pas. On voyait une belle tomate on se disait qu'elle devait être bonne. Mais maintenant on a compris que c'est de la merde, mais que les bonnes tomates elles poussent en pleine terre, pas hors sol, et sont plutôt des variétés non hybrides. Du coup on accepte les tomates qui ont une sale gueule ou sont pas uniformes. Enfin "on", c'est pas bien chiffré tout ça, aux journalistes de trouver ces chiffres... Nous ce qu'on voit c'est la réaction des gros vendeurs, les supermarchés. Ils mettent plus de bio, plus de variétés anciennes, plus de production française. Et ce qui a une croissance énorme, c'est les "faux" supermarchés, comme Grand Frais, qui proposent à mi chemin entre des produits du marché et du supermarché. Une dizaine de variétés de tomates, en saison des tomates de pleine terre (marqué sur l'étiquette), une production essentiellement française. Cela dit ils n'en sont pas encore à spécifier ce qui est F1 de ce qui ne l'est pas. Les magasins bio non plus du reste...

Pour les "nutriments" faudrait savoir de quoi on parle. Car même si une plante de sol vivant, comme dans la plupart de nos jardins ou chez quelques rares paysans, est connue pour être meilleure (taux de sucre plus élevés notamment), elle est aussi pas forcément meilleure pour la santé. Par exemple une plante mycorhizée voit le champignon mettre des tanins dans ses racines pour la protéger des champignons pathogènes. Et les tanins c'est pas forcément bon ni pour le goût ni pour la santé (même si certains sont anti-oxydants). Et ces mesures de sucre sur les légumes en sol vivant c'est un truc qui n'a que quelques années... François Mullet dit que ça marche bien chez les oignons, tomates, carottes, mais qu'en sol vivant tu peux avoir des patates dégueulasses par exemple, et qu'il y a un gros travail de tri variétal à faire... Avant de passer à la tomate hybridée et hors sol à mort, dispo y compris de décembre à avril, à une tomate délicieuse de sol vivant et dispo partout, y a un chemin considérable... Pour les analyses il va surtout falloir séparer le paramètre "hybride" du paramètre "hors sol". Car les deux peuvent jouer...

maraichin85 a écrit : ↑mar. 19 mars 2019 14:47 Personnellement je pense également que les manipulations de laboratoire des grands lobys ont fait baisser les valeurs en nutriments des différents légumes et fruits que nous trouvons en grandes surfaces et que ce n'est pas seulement la façon de les cultiver qui changera quelque chose.

Salut Maraichin,

Bourru a raison, tu sembles approuver mes propos contraires à ce que tu as dit!

Comment peux tu dire que la méthode de culture n'y change rien?
Dans la culture hors sol, les plants poussent dans un granulat inerte avec pour toute survie une circulation d'eau additionnée d'engrais chimiques, quelques oligo-éléments essentiels et bien sûr des anticryptogamiques.
Il nous manque juste les apports d'un sol équilibré avec toute sa vie bactériologique, les plantes de sol sont prévues pour faire naturellement des réserves, pas pour pousser les pieds dans l'eau avec une alimentation continue.
Un avantage quand même pour ces cultures en milieu stérile, aucun prédateur donc moins besoin de traitement.

ge13 a écrit : ↑mar. 19 mars 2019 8:57on voit juste que certaines variétés sont plus riches en nutriments que d'autres,

La sélection génétique écarte au fil des croisements tout une série de caractéristiques au bénéfice d'autres. Accaparé par les industriels, on connaît la chanson: les teneurs en substances anti oxydantes, en vitamine, etc qui sont en partie déterminé par le patrimoine génétique, ne sont surement pas la priorité...
La manière de cultiver va permettre de faire s'exprimer ce patrimoine génétique, et à l'arrivée des fruits plus ou moins qualitatif selon le contexte. Mais encore faut-il avoir une génétique de qualité à la base qui le permette.

Je suis bien d'accord ge13 que la méthode de culture n'est pas bonne non plus mais je pense que la méthode hors-sol supprime le goût des fruits et légumes mais que les nutriments et vitamines, eux, ont disparu suite aux manipulations génétiques.

maraichin85 a écrit : ↑ven. 22 mars 2019 9:01 Je suis bien d'accord ge13 que la méthode de culture n'est pas bonne non plus mais je pense que la méthode hors-sol supprime le goût des fruits et légumes mais que les nutriments et vitamines, eux, ont disparu suite aux manipulations génétiques.

Je préfère le terme de CBD, "sélection" génétique qui résume nos hybrides d'aujourd'hui à "manipulation" génétique qui évoque plutôt les OGM.

Mais je crois qu'on pense la même chose, en sélectionnant une tomate à peau dure qui peut supporter le voyage et les manipulations, avec moins de glucides pour durer dans le temps après cueillette, résistant à un maximum de maladies, des formes choisies et régulières et la plupart du temps cueillie encore verte... Ce genre de tomate ne va pas être terrible!
De plus, on prend bien soin de nous proposer des graines de 1ère génération dont la variété n'est pas fixée et dont on ne pourra pas réutiliser la semence, mais parfaitement fidèles à des critères donnés en unique culture.

Le bon coté c'est que contrairement aux industriels de l'agriculture nous avons le choix des critères, précocité, forme, couleur, avec ou sans graines, sans oublier le gout...
Exemple: Si on choisit une tomate hâtive, elle risque d'être F1 bien sûr mais comme elle est plutôt destinée aux jardiniers comme nous, il n'y a aucun intérêt à chercher à modifier ses qualités naturelles autres que la précocité!

OK "sélection génétique" est plus adaptée

En parlant de tomate précoce, j'ai déjà essayé, il me semble que la stupice et la marmande en font partie, et finalement ce n'est pas elles que j'ai mangé en premier alors qu'elles avaient été semé le même jour et rempoté également le même jour et en même temps que toutes les autres.

Cette année j'ai osé la "Monfavet F1" et la "Fournaise F1", deux très précoces, à vérifier...

ge13 a écrit :... Cette année j'ai osé la "Monfavet F1" et la "Fournaise F1", deux très précoces, à vérifier...

Pourquoi te priverais tu de ce petit plaisir?
Les semences F1 sont généralement d'une santé exceptionnelle.
Et comme tu ne récupères pas ta graine, que craindrais-tu?
Hormis les foudres des gourous néos ?

Un grand thank's Bourru!