Au jardin, forum de jardinage

Bonjour amies/amis jardiniers.

J'ai essayé de bouturer des rosiers par la méthode à l'étouffée, mais je commence à douter ...

J'ai suivi les conseils de différents fils de ce site: bouteilles plastique, terreau de bouturage/semis humecté d'eau, hormone de bouturage ...
Pour des raisons d'accès aux rosiers donneurs, j'ai prélevé les boutures fin juillet.
Les bouteilles sont restées un mois à l'intérieur dans une pièce fraîche (environ 19°, l'été a été plutôt glacial en Haute-Saône ...).
Rentré à Paris, j'ai placé les bouteilles sur un balcon à l’abri du soleil direct, tout en ouvrant les bouchons quelques heures par jour comme préconisé par certains.
Résultat après 2 mois: de petites feuilles sont sorties de 3 des échantillons.
MAIS!!!! La base des tiges commence à devenir marron (photo), ce qui annonce souvent la fin, et je n'ai pas vu la moindre trace de racine (les feuilles peuvent provenir d'une auto-alimentation par la tige).

A noter que le terreau reste étonnamment humide, même après 2 mois. Pour info, j'ai eu le même résultat l'an dernier avec les mêmes rosiers donneurs (soit 6 morts sur 6 tiges ....), mais j'avais mis les boutures en pot à l'intérieur à Paris. J'avais pensé n'avoir pas assez arrosé, et le substrat était fait de terre de jardin et de sable.
Mais cette année, j'ai peut-être trop humecté le terreau, ou bien ces rosiers résistent (dommage, je n'y aurai plus accès)?

A votre avis, y a-t'il un espoir?

je fais mes boutures de rosiers parfois direct en pleine terre (quelques reussites)
sinon dans un pot + terreau ,arrosage parcimonieux et a l'exterieur

j'ai nombre de boutures reussies qui sont maintenant de gdes adultes
par contre certains jamais pu les bouturer

Merci Ancolie. Le problème principal est que l'amateur que je suis (je limite la remarque à moi-même par courtoisie, mais ....) ne dispose pas des bases théoriques en botanique et en biologie qui permettent de comprendre les phénomènes à un niveau très fin (et je n'ai pas envie de me prendre le chou à ce niveau-là). Un ancien élève d'école d'ingénieurs en agriculture m'a dit que dans ses études, il travaillait au niveau des molécules!
Bon, attendons de voir ce que le pif total va produire (des rosiers ou du compost)!

pas besoin d'un gd savoir pour reussir des boutures

Le résultat est quand même très aléatoire. Heureusement qu'il ne s'agit pas d'en vivre ....
Celà dit, en taillant les pelargoniums avant hivernage, une année, j'ai laissé trois coupes à peine posées dans un grand pot de fleurs sur le balcon et elles ont toutes pris! On peut lire par-ci par-là que les rosiers sont quand même assez récalcitrants.

ancolie03 a écrit : ↑mer. 15 sept. 2021 10:03 pas besoin d'un gd savoir pour reussir des boutures

Toujours un mot aimable de la part d'Ancolie

colibri87 a écrit : ↑mer. 15 sept. 2021 13:49

ancolie03 a écrit : ↑mer. 15 sept. 2021 10:03 pas besoin d'un gd savoir pour reussir des boutures

Toujours un mot aimable de la part d'Ancolie

de quoi je me mêle
c'est vrai qu'en amabilité tu te poses là

Pour réussir les boutures de rosier qui mettent entre trente et cinquante jours pour s'enraciner on peut les démarrer en les piquant dans un peu de sable ou de la fibre de noix de coco. En principe deux centimètres de profondeur suffisent.
Il existe des pastilles de coco compressées à réhydrater qui sont d'un emploi pratique.
(Ne pas hésiter à faire fonctionner la concurrence car les prix varient beaucoup d'un site à l'autre).
Ces deux substrats ont souvent moins de bactéries nuisibles que celles qui existent dans le terreau.
L'emploi d'une bouteille est toujours utile pour éviter le dessèchement de la bouture.
Voir l'astuce du bouturage à l'envers pendant quinze jours :
viewtopic.php?p=3151713&hilit=potrat#p3151713

Comme hormones de bouturage naturelles qui évitent le pourrissement de la bouture il y a la poudre de cannelle et de curcuma.
En effet, elles contiennent des substances antiseptiques et antibactériennes.

Voici une méthode qui m'a permis de réussir mes boutures de rosiers en novembre 2023 :
(Les tiges de ce rosier sont relativement fines).
J'ai pris une bouteille de soda transparente de 1,5 l.
J'ai mis quelques centimètres d'eau au fond de la bouteille et mis mes boutures de rosiers (dans le bon sens). J'ai vissé le bouchon.
Ensuite j'ai retourné la bouteille pour que la base de la bouture se trouve en haut.
D'un jour à l'autre je retournais (sans la secouer) la bouteille juste pour humidifier les boutures et la positionnais de nouveau la tête en bas.
Pour maintenir la bouteille verticalement je l'ai placée dans une bonbonne d'eau en plastique transparent de 5 litres dont j'ai coupé le haut.
Des racines ont finalement poussé sur la base de la bouture et un peu plus haut au niveau d'un oeil.
Les racines sont orientées dans le mauvais sens, mais je pense qu'en plantant mes boutures dans un pot avec de la terre de bruyère (idéale pour les racines) elles reprendront, avec le concours de la gravité, leur pousse dans le bon sens.
Je recommencerai l'expérience vers le mois de mars au moment de la taille de mes rosiers.
J'ai recommencé l'expérience avec une tige d'un diamètre plus important ce 29/11/23.
Par ailleurs, comme les températures baissent je rentrerai cette bouture à l'intérieur si la température extérieure est proche de 0°C.
Je surveille les températures sur la carte de France du site meteociel.fr

Dans de nombreux ouvrages d'horticulture, il est conseillé de couper la base de la bouture juste sous un oeil.
En effet, comme je l'ai constaté avec mon expérience de bouturage dans une bouteille de soda, les racines sont apparues au niveau
des yeux de la bouture.
Dans un livre d'horticulture en anglais un auteur précise que les boutures d'automne réussisent bien et que par contre les boutures que l'on fait au printemps avec les tailles de rosier ont peu de chances de réussite.
Pour ma part, pour des boutures de printemps à l'extérieur en mars, je procéderais de la façon suivante :
Faire un trou avec un plantoir sur une profondeur de 5 cm. Mettre une pincée de sable, positionner la bouture puis faire couler du sable pour reboucher la cavité. La sable est réputé pour favoriser l'apparition des racines, il a un rôle de drainage et s'oppose au développement des bactéries. La bouture a donc moins de risques de pourrir.
Préparation de la bouture : juste sous l'oeil de la bouture faire une entaille vers le haut de façon à créer une languette d'environ 1 cm.
L'oeil du rosier se trouve donc à l'extrémité de cette languette.
Sur de nombreuses vidéos youtube on s'aperçoit que les racines se forment sur cette languette. Mettre un bout d'allumette sous la languette pour maintenir l'entaille ouverte.
Le principe est connu de longue date et décrit dans la méthode du marcottage du rosier.
Enfin, pour protéger la bouture du déssèchement par les vents je m'inspire d'un jardinier amateur américain qui plaçait un grand pot en verre (Mason jar) sur la bouture. N'ayant pas de Mason Jar à disposition j'utiliserais simplement un grand pot de Nescafé. Outre le fait de protéger des vents ce pot en verre pourra jouer le rôle de mini serre. En mars, la bouture ne risque pas de griller au soleil.

Bouturage du rosier à l'étouffée avec la méthode du millionnaire :
On prend un oeil avec un morceau d'écorce et on conserve les feuilles.
On remplit un pot de terre de bruyère que l'on recouvre avec 2 cm de sable.
On positionne l'oeil comme sur le croquis vers le haut.
On recouvre d'un pot en verre. On arrose le tout.
https://www.google.fr/books/edition/The ... frontcover
Voir page 153

AGASTACHIS a écrit : ↑dim. 03 déc. 2023 16:10 Bouturage du rosier à l'étouffée avec la méthode du millionnaire

Bonjour, je confirme, c'est une bonne méthode

Rosiers reprenant bien de boutures et poussant bien en tant que " francs de pied " (well on their own roots).

Ulrich Brunner, Magna Charta, Caroline Testout, Paul Neyron, Général Jacqueminot, Gloire de Dijon, " La France ",
Duke of Edinburgh,
Souvenir de la Malmaison (et tous les rosiers Bourbons), tous les rosiers "Noisette" (Noisettiana).

Ces noms se retrouvent très souvent cités dans plusieurs ouvrages d'horticulture en anglais.
Consulter Google images pour faire votre choix...

A ajouter à la précédente liste :
Anna de Diesbach, John Hopper.

Copié-collé de rosiers à cultiver en tant que " francs de pied " : liste trouvée dans un manuel d'horticulture en anglais de 1874 :

Abel Grand, Anna Alexieff, Anna de Diesbach, Auguste Mie, Baronne Prévost, Baroness Rothschild, Centifolia Rosea, Charles Lawson, Charles Rouillard, Comte de Nanteuil, Duchess of Sutherland, Eugene Appert, Géant des Batailles, Général Jacqueminot, John Hopper, Jules Margottin, La Ville de St Denis, Madame Clemence Joigneaux, Madame Hector Jacquin, Madame Knorr, Madame Rivers, Madame Victor Verdier, Maréchal Vaillant, Marquise de Castellane, Monsieur Noman, Paul Neron (ou Neyron), Sénateur Vaisse, Souvenir de la Malmaison, Souvenir de la Reine d Angleterre, Thyra Hammerich.

Les branches peuvent ensuite être arquées vers le sol. (pegged down) pour augmenter la floraison et pour un éventuel marcottage.

Quatre méthodes pour arquer les branches des rosiers (pegging).
https://www.youtube.com/watch?v=fr3cTEjzrcM

Autres rosiers poussant bien en tant que " francs de pied " liste trouvée dans un journal du 20 novembre 1897.
Black Prince
Captain Christy
Empereur du Maroc (rouge)
Louis Van Houtte (rouge)
Mrs John Laing
Prince Camille de Rohan
Voir :
https://www.google.fr/books/edition/Pac ... frontcover

Liste de rosiers poussant bien en tant que " francs de pied "
Journal des roses du 1er janvier 1889 pages 22, 23, 24 du navigateur en bas de page
Il y a un léger bug au niveau de l'affichage des pages (page en double au numéro 20 quand on revient en arrière sur les pages)
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... =abbe.zoom
L'article commence par le titre Choix des variétés vigoureuses pour la plantation de rosiers francs de pied
et se termine par : ... je suis convaincu d'avoir publé les meilleures parmi les bonnes.
A. Dumont Boytard rosiériste à Orléans